DÉBAT 14
16h30 à 18h
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Coupole
Répétition des conflits et des guerres : pourquoi l’Homme perd-il la mémoire ?
- Bernard CAZENEUVE – Ancien Premier ministre
- Darline COTHIÈRE– Directrice de la Maison des journalistes
- Boris CYRULNIK – Neuro-psychiatre, directeur d’enseignement Université de Toulon
- Chantal DELSOL – Philosophe, membre de l’Institut, professeur émérite des universités, écrivain
- Delphine HORVILLEUR – Rabbin
- Antoine LEIRIS – Écrivain, journaliste, auteur de Vous n’aurez pas ma haine
Les chiffres sont formels : il existe dans le monde d’aujourd’hui moins de guerres que dans celui d’hier. D’où vient alors ce sentiment que le monde s’embrase de toutes parts ? Que dire de la multiplication des foyers d’affrontement en Syrie, au Yémen, au Sud-Soudan, dans la région du Sahel et du bassin du lac Tchad, en Birmanie, etc. Dans un monde devenu multipolaire, où la situation géopolitique ne cesse de se dégrader et où tout est connecté, y aurait-il réellement moins de conflits ou seraient-ce les visages de la guerre qui se transforment ? Il existe il est vrai moins de guerres entre Etats depuis la fin de la Guerre froide, mais les théâtres d’affrontements intra-étatiques essaiment un peu partout, avec une dimension religieuse et/ou ethnique non négligeable et des formes, les attentats, qui nous touchent au plus près. Le dernier baromètre de l’Institut de recherche de Heidelberg recensait tout de même 409 conflits en 2016 – dont 223 ayant donné lieu à des affrontements violents. Les chercheurs ont aussi répertorié 19 guerres. Peut-on concevoir un monde sans guerre ? Comment mettre en œuvre une politique de prévention efficace des conflits ? Dans quelle mesure la diplomatie peut-elle infléchir le réel ? Existe-t-il des raisons d’être optimistes ? Et à échelle humaine, quelle est la capacité de résilience des victimes des conflits face aux traumatismes ? Comment donner du sens à ce que l’on subit ? Comment se répare-t-on lorsqu’on a tout perdu ?